Archives mensuelles : décembre 2016

Sauvons l’eau!

planete-eauLa « planète bleue » tient ce surnom du fait sa surface est couverte d’eau à raison de 70%. Cependant, lorsque l’on s’intéresse à la répartition de l’eau sur Terre, on s’aperçoit que les ressources en eau douce ne représentent qu’une faible part du volume total, tandis que les pays sont dans des situations très différentes face à celles-ci.

Lorsque l’on observe les chiffres concernant la répartition en volume (et en pourcentage) des différentes sources d’eau salée et d’eau douce présentes sur Terre, il est possible de noter que l’eau douce ne représente en réalité que 2,53% du volume total. À savoir que ce petit pourcentage est partagé entre les glaciers de l’Antarctique et du Groenland, le pergélisol, les glaciers souterrains, ainsi que les nappes phréatiques, les lacs d’eau douce de surface et les rivières (voir tableau ci-dessous). D’ailleurs, lorsque l’on sait que 61,7 % de l’eau douce se trouve sur le continent Antarctique, cela réduit encore plus la disponibilité de cette ressource pourtant si vitale aux êtres vivants. Alors que certains pays sont dotés d’un « château d’eau » exceptionnel au sein de leurs frontières, ce qui est par exemple le cas de la France, il faut savoir que ce n’est pas le cas de bon nombre d’autres États impactés par le stress hydrique, voire en situation de pénurie (voir carte ci-dessous). Les pays déjà confrontés à des problèmes de disponibilité en eau verront leur situation empirer selon les prévisions des chercheurs. Certaines zones non considérées comme très préoccupantes commenceront également à avoir des soucis et verront leurs réserves baisser, comme en Asie du Sud-Est et dans le sous-continent indien. De plus, une gestion peu responsable est faite de l’eau douce. En effet, un cinquième de l’eau consommée sur la planète est destiné aux produits d’exportation. Par exemple, entre 1996 et 2005, pas moins de 9087 milliards de mètres cubes d’eau ont été consommés chaque année dans le monde. L’agriculture absorbe aujourd’hui pas moins de 92 % de l’eau douce consommée annuellement (irrigation intensive des céréales telles que le maïs, le blé ou le riz, production de viande et de produits laitiers). Cette façon d’utiliser l’eau douce, ainsi que le déséquilibre des pays face à cette ressource donne de plus en plus d’ampleur à une notion qui a sa place sur la scène géopolitique internationale : l’eau virtuelle. Quoi qu’il en soit, l’eau est la ressource la plus importante sur notre planète, et en plus d’adopter partout une gestion responsable de celle-ci, ce qui relève évidemment de l’utopie, il faudrait également en permettre un accès généralisé et peu coûteux à l’ensemble des humains, ce qui n’est pas encore le cas. Malheureusement, l’optimisme n’est pas vraiment opportun à ce propos, à l’heure où les sociétés privatisent de plus en plus ce que l’on peut appeler « l’or bleu ».

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Sources : ActivEau – Planète Viable – ConsoGlobe